Les cigarettes électroniques sont de plus en plus visibles dans les moments de pauses des salariés. Et cela n’est pas qu’un phénomène de mode, c’est que ces cigarettes peuvent avoir un réel bénéfice et de nombreux fumeurs ont réussi a arrêter de fumer en passant par la case e-cigarette. Et il semblerait que d’après une étude récente qu’elles soient plus efficaces que les systèmes traditionnels, tels que le chewing-gum et les patchs à la nicotine. Mais si leur efficacité n’est plus à démonter, celles-ci doivent être utilisées avec certaines précautions.
Les dangers de la cigarette
L’Organisation mondiale de la santé estime que plus de 7 millions de personnes meurent chaque année en fumant des cigarettes et d’autres produits du tabac. Sur ce nombre, 890 000 personnes meurent des suites du tabagisme passif. On estime qu’il y a au moins 1,1 milliard de fumeurs dans le monde, dont beaucoup développent des troubles respiratoires moyens ou graves et courent un risque plus élevé de développer un cancer et une maladie cardiaque. Le tabagisme a de nombreux coûts sociaux élevés, en particulier pour les systèmes de santé, et de nouvelles solutions sont étudiées et testées pour réduire la dépendance à la nicotine et aider les fumeurs à arrêter de fumer. Comme le montre la nouvelle étude britannique, les e-cigarettes peuvent être une bonne ressource pour s’éloigner des cigarettes traditionnelles, mais leurs effets à long terme doivent encore être pleinement explorés.
Résultat de l’étude britannique
Une étude réalisée au Royaume-Uni a conclu que les e-cigarettes sont plus efficaces que les systèmes traditionnels de sevrage tabagique tels que les patchs et les chewing-gums à la nicotine. Il s’agit de l’une des études les plus rigoureuses et les plus vastes à ce jour, selon les chercheurs, et elle apporte de nouveaux éléments au débat qui se déroule depuis des années sur l’utilité et les dangers possibles des e-cigarettes. Le sujet est débattu depuis des années, avec des recherches qui, au fil du temps, ont abouti à des résultats contradictoires et difficiles à interpréter.
Cette nouvelle étude a été financée par le Centre de recherche sur le cancer du système national de santé britannique, et a suivi 886 personnes qui souhaitaient arrêter de fumer pendant un an. Chacun d’entre eux s’est vu attribuer au hasard l’utilisation de cigarettes électroniques ou de systèmes plus traditionnels à base de nicotine. Les volontaires des deux groupes ont également été invités à assister à au moins quatre réunions par semaine pour vérifier leurs progrès et aborder les difficultés, y compris les difficultés psychologiques.
Les participants à l’expérience étaient déjà intéressés par l’arrêt du tabac, expliquent les chercheurs dans leur étude publiée dans le New England Journal of Medicine, et cela a probablement influencé certains des résultats de la recherche. La motivation et l’intérêt pour l’arrêt du tabac sont en effet un élément fondamental lorsqu’on veut arrêter de fumer, réduire sa dépendance à la nicotine et plus généralement à l’habitude de fumer. Les volontaires étaient pour la plupart d’âge moyen et fumaient entre un demi-paquet et un paquet entier de cigarettes par jour ; beaucoup d’entre eux avaient déjà essayé d’arrêter.
Le groupe e-cigarette a été doté de l’équipement nécessaire pour fumer, notamment un petit flacon contenant 18 milligrammes de nicotine par millilitre, la concentration la plus courante au Royaume-Uni et qui semble être supérieur à ce qui est proposé en France, comme nous avons pu le constater sur le site CigaretteElec.fr où le taux le plus important est souvent de 16mg. Une fois le premier flacon terminé, chaque participant pouvait choisir indépendamment une concentration différente du produit. Le groupe de méthodes traditionnelles pourrait utiliser des patchs, des sprays nasaux et des chewing-gums à la nicotine, voire combiner différents systèmes. Périodiquement, les chercheurs ont mesuré la quantité de monoxyde de carbone dans l’haleine des participants afin de mesurer plus objectivement les progrès réalisés dans la réduction du nombre de cigarettes traditionnelles fumées.
18 % des participants du groupe « e-cigarettes » ont arrêté de fumer, contre 9,9 % des volontaires du groupe « méthodes traditionnelles ». Le taux de réussite n’a pas été très élevé dans aucun des deux groupes, mais selon les experts, les résultats offrent de nouveaux éléments importants et des aperçus sur le potentiel des e-cigarettes pour arrêter de fumer.
Quels sont les risques ?
S’il est vrai que les cigarettes électroniques ne peuvent pas être considérées comme cancérigènes comme les cigarettes classiques, il est également vrai que le propylène glycol présent dans les liquides est toujours dangereux. Selon certaines recherches, une inhalation prolongée pourrait provoquer une toux et une irritation des voies respiratoires, mais aussi une rhinite et de l’asthme, bien que dans de rares cas. Le véritable danger lié aux cigarettes électroniques est cependant celui lié au nickel, un métal auquel de nombreuses personnes sont allergiques. L’allergie provoque généralement une irritation de la peau, mais pour l’instant nous ne sommes pas encore conscients des conséquences de l’inhalation d’une vapeur à haute température contenant de telles substances.
L’absence de combustion est-elle un avantage ?
Bien sûr, oui, car les principaux responsables de l’introduction de substances cancérigènes dans le corps humain se trouvent dans le tabac et le papier brûlés. Cependant, c’est la composition de la vapeur qui fait la différence : c’est une chose si elle ne contient que du glycérol et des arômes, et une autre si elle contient également de la nicotine.