La mobilité électrifiée décolle enfin chez les constructeurs et les loueurs

D’ici 2035, l’Europe interdira probablement la vente de véhicules thermiques. Face à cette situation inédite, essentielle pour contribuer à la transition énergétique, les constructeurs et les loueurs enrichissent leur catalogue de véhicules électriques.

Hybrides et électriques, la grande tendance

Selon certains experts, les différentes technologies coexisteront à l’avenir, avec l’hybride pour les citadines, le 100% électrique à batterie pour les petits véhicules et l’hydrogène pour les gros véhicules. Le 100% électrique investit pourtant désormais tous les modèles et tailles de véhicules, des berlines aux sportives de luxe en passant par les SUV. Malgré les freins, les ventes se sont envolées au premier trimestre 2021, avec une hausse de 175% pour les hybrides rechargeables et de 59,1% pour le 100% électrique.

Tous les constructeurs lancent de nouveaux modèles. Volvo Cars vise 50% de ventes de véhicules électriques d’ici 2025. Volkswagen ambitionne 70% de ventes de véhicules électriques dès 2030. Jaguar, Citroën ou encore Renault ne sont pas en reste non plus. La révolution, initiée par Tesla, est en marche.

Toutefois, des freins demeurent au tout-électrique. Nous en dénombrons quatre :

  • Le coût. Les nouvelles technologies sont plus coûteuses, elles s’adressent donc d’abord aux clients premium.
  • Le frein psychologique. Les conducteurs se demandent comment gérer leurs usages avec un véhicule électrique.
  • Les infrastructures en chargeurs et super-chargeurs, c’est-à-dire l’équivalent des stations-service. La clé du développement des voitures électriques réside dans la capacité d’installer les infrastructures nécessaires aux réseaux de chargeurs et de super-chargeurs sur tout le territoire français. Il faut également que la norme de la charge soit harmonisée, ce qui n’est le cas actuellement.
  • L’autonomie des véhicules électriques. Ce frein est d’ailleurs un faux problème car 75% des déplacements quotidiens font moins de 7 kilomètres. Aujourd’hui, le remplacement des batteries NCP par celles au lithium-ion permet une charge plus rapide et une plus grande autonomie routière. Pour les usages du quotidien, l’autonomie des batteries n’est plus un problème. La voiture électrique type vendue aujourd’hui offre une autonomie de 250 km. Certains modèles, comme la Tesla Model S (593 km), la Jaguar I-Pace (470 km) ou encore l’Audi e-Tron (417 km) n’ont d’ailleurs de l’intérêt que pour le O de la méthode SONAS, l’orgueil des clients premium. En effet, déplacer un corps de moins de 100 kg dans une berline de plus de 2 tonnes, même électrique, interroge. L’autonomie est d’autant plus un faux problème que les constructeurs accélèrent pour l’améliorer. L’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a annoncé en septembre dernier son projet de produire 12 modèles électriques offrant au moins 600 km d’autonomie d’ici à 2022. Les batteries automobiles sont désormais devenues très endurantes avec une longévité moyenne de 10 ans et de 1 000 à 2 000 cycles de chargement pour une autonomie de 300 km.

De ses quatre freins, l’autonomie est celui qu’il faut battre en brèche dès maintenant. Le frein psychologique sera sans doute levé lorsque le réseau des chargeurs sera plus étendu, réduisant par la même occasion le coût d’un véhicule électrique.

La location de véhicules électriques

Chez les loueurs aussi, le marché de la mobilité décarbonée suit la même tendance. Hertz, Sixt ou encore Europcar étoffent leur catalogue de véhicules électriques. Selon certains, les clients louent de l’électrique pour des raisons environnementales et en profitent pour expérimenter la propulsion électrique qui permet une conduite dynamique avec des accélérations plus franches et une bonne tenue de route grâce au centre de gravité abaissé. L’ agence Europcar Nantes propose la location de voiture électrique dans une gamme appelée « Nouvelles Énergies ». Même tendance chez les loueurs régionaux ou locaux comme  Loc Éco Nantes, qui suit le marché.

Si l’achat d’un véhicule électrique reste coûteux et que la location reste ponctuelle ou dédiée aux flottes d’entreprise, il est possible d’avoir recours au rétrofit, ou conversion d’un véhicule thermique – essence ou diesel – en véhicule électrique par une entreprise agréée. Quel que soit le besoin, on le voit, les freins se lèvent et le marché s’adapte. Il était temps, diront certains.

Julien

Alban

Passionné d'informatique ?, de cyclisme ? (enfin de sports en général) et de pâtisserie ?, c'est à moi que reviennent ces sujets. J'espère qu'aux travers de mes publications et celles de Hugo vous trouverez les réponses à vos questions. J'aurai plaisir à répondre à vos questions complémentaires en commentaires ?

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