Pour ralentir la vitesse des véhicules qui passent, il existe différents systèmes plus ou moins invasifs et plus ou moins efficaces. Il n’est pas toujours possible d’appliquer l’un ou l’autre indifféremment. Les villes disposent de plusieurs possibilités pour sécuriser leurs routes et les espaces communs. Voici les principaux systèmes utilisés :
Passage piéton surélevé
Considérant que ce type d’intervention ne peut pas être considéré comme un véritable dispositif de ralentissement, mais plutôt comme une méthode de construction spécifique des passages pour piétons à l’intérieur des agglomérations, le passage surélevé est configuré comme une modification du profil longitudinal de la plate-forme routière.
Ces types de chaussées surélevées ne peuvent être réalisés qu’avec certaines géométries qui varient en fonction de la limite de vitesse en vigueur (30 – 50 km/h). Généralement, ces installations ne sont mises le long des principaux axes routiers, des voies de transport public et à proximité d’institutions susceptibles de fonctionner dans des conditions d’urgence.
Coussin ralentisseur
Expérimenté dans un premier temps dans les zones 30 de la Capitale allemande (Berlin), ces coussins ralentisseurs (aujourd’hui communément appelé : coussin berlinois) sont des alternatives intéressantes au dos d’âne classique. Le principe est d’obliger les voitures à ralentir, sans que les vélos ou les bus où les véhicules d’urgence (plus large que les voitures des particuliers) ne soient affectés par le dispositif. En effet, il est possible pour ce type de véhicule de passe à côté ou d’être suffisamment large pour que les roues ne soient pas en contact avec le coussin.
Ces coussins sont particulièrement efficaces, car plusieurs études menées depuis la fin des années 90 et le début des années 2000 montrent que les chances de survies d’un piéton fauché par une voiture roulant à 30 km/h sont de 90% contre seulement 20% à 50 km/h.
Ralentisseurs à effet acoustique-vibratoire (bandes sonores)
Les ralentisseurs acoustico-vibratoires sont un excellent moyen d’inciter les véhicules à ralentir et sont prévus par le règlement du Code de la route. Ils peuvent être créés soit par des incisions dans le revêtement de la route, soit en plaçant de fines couches de matériau réfléchissant sur l’axe de la route.
Malgré leur efficacité avérée, leur application n’est pas recommandée en raison de leur faible durabilité (ils sont généralement enlevés au passage des chasse-neige) et du bruit produit, qui gêne les habitants des maisons situées le long de la route
Radar pédagogique
Les bornes électroniques de vitesse sont des panneaux à message variable qui s’allument en fonction de la vitesse des véhicules qui passent. Ils sont normalement installés sur un panneau intégré avec des lampes LED qui s’allument lorsqu’un véhicule est détecté et la vitesse s’affiche d’une couleur différente (vert, orange ou rouge) en fonction de la vitesse maximale autorisée. En 2017, quelque 880 radars étaient installés en France.
Bordures de sécurité pour protéger les passages pour piétons dans les agglomérations
Ces dispositifs, généralement en béton préfabriqué, peuvent être soit surmontables, soit de type barrière (non surmontable). Leur objectif est de protéger les piétons en ralentissant les vitesses dues au rétrécissement des voies et en empêchant les manœuvres de dépassement aux passages pour piétons. Ils présentent également l’avantage de permettre au piéton de contrôler l’arrivée des véhicules dans une seule direction à la fois.
Création de chicanes de ralentissement à l’entrée des agglomérations
Ce type d’intervention peut être utilisé lorsque l’intention est de faire en sorte que l’usager de la route perçoive clairement la transition entre l’environnement urbain et extra-urbain. La taille des chicanes varie en fonction de la section de route disponible.